Voyager est une expérience tellement enrichissante, mais dont l'impact environnemental n'est pas sans conséquence.
Il est donc important de prendre en considération l'impact de nos voyages sur l'environnement et les communautés locales.
Les émissions de gaz à effet de serre produites par les voyages contribuent au changement climatique, qui a des répercussions négatives sur la planète et ses habitants. On peut prendre comme exemple un aller-retour Paris-New York où le bilan carbone s'élève à environ 1,75 tonne de CO2.
Si vous souhaitez continuer à voyager tout en réduisant votre impact climatique, voici quelques conseils pratiques :
Réduisez votre empreinte carbone en utilisant des moyens de transport plus respectueux de l'environnement, tels que le train ou le bus, plutôt que l'avion. Si vous devez prendre l'avion, choisissez des compagnies aériennes qui utilisent des avions plus économes en carburant.
Optez pour des modes d'hébergement plus écologiques, comme les éco-hôtels, les maisons d'hôtes durables ou les campings respectueux de l'environnement.
Essayez de réduire votre consommation d'énergie en éteignant les lumières et les appareils électriques lorsque vous quittez votre chambre d'hôtel. De même, essayez de réduire votre consommation d'eau en prenant des douches plus courtes ou en réutilisant les serviettes et les draps.
Soutenez les entreprises locales. Cela peut inclure l'achat de produits locaux et artisanaux, la visite de sites historiques ou culturels, ou la participation à des événements locaux.
Compensez votre empreinte carbone en investissant dans des projets de réduction des émissions de carbone. Il existe de nombreuses organisations qui offrent des programmes de compensation carbone pour aider à réduire l'impact de vos voyages.
Certes, ces conseils restent relativement "faciles" et nous permettent surtout d'alléger notre conscience car en effet voyager génère un impact conséquent sur l'environnement et surtout en avion.
Mais alors ? J'arrête de prendre l'avion pour voyager, c'est trop polluant ! Nous y avons tous déjà pensé. Mais est ce que c'est vraiment aussi simple ?
Arrêter de prendre l'avion pour voyager est une décision simple mais l'impact de cette décision est à prendre en compte dans l'équation. Quelques critères pour aider au choix :
Les distances à parcourir : Si vous habitez en France et que vous voulez voyager en Thaïlande, au Pérou, ou encore en Afrique du Sud. Il est difficile de trouver des moyens de transport alternatifs à l'avion qui soient pratiques et abordables au départ de Paris. En fonction de la distance vous allez privilégier uniquement des voyages proches de chez vous.
Les alternatives : Il existe des alternatives à l'avion, telles que le train, le bus, la voiture, le bateau, mais elles peuvent prendre plus de temps et être plus chères. Il est donc important de prendre en compte le temps et le budget que vous avez à disposition.
La durabilité : Si vous cherchez à réduire votre empreinte carbone, arrêter de prendre l'avion est la solution, mais cela ne garantit pas que tous les autres modes de transport soient respectueux de l'environnement. Il est important de choisir des moyens de transport respectueux de l'environnement. La plateforme TicTacTrip par exemple prend en considération ce critère dans les déplacements que vous souhaitez opérer en France .
Votre expérience : Voyager ne peut plus être uniquement une façon de consommer sans conscience. Il doit être considéré comme une source d'enrichissement personnel, un moyen de développer votre créativité et votre curiosité mais également d'élargir votre cercle en allant à la découverte de nouvelles cultures et populations très différentes de ce que vous connaissez jusqu'alors. De contribuer à faire grandir la richesse que représentent les échanges internationaux sous tous leurs aspects.
Agir : Voyager de manière consciente aujourd'hui, c'est avoir la volonté de voyager pour apporter quelque chose, que ce soit à vous, aux communautés locales ou bien à la planète et pas seulement voyager pour se sentir dépayser et pouvoir décompresser.
Arrêter de prendre l'avion pour voyager est un choix personnel, qui doit se faire en tenant compte de plusieurs paramètres. Si je prends l'avion pour venir en tant que volontaire dans un sanctuaire animalier en Tanzanie, ou pour participer à des missions de préservation de la nature, ou encore profiter d'un voyage Afrique du Sud pour donner quelques heures de cours dans l'école d'un township, ça n'aura pas la même portée et la même saveur qu'une semaine à l'île Maurice dans un Resort All Inclusive.
Notons par ailleurs, que la grande majorité des avions de ligne sont aussi utilisés pour le transport de marchandises. Une réduction de ses vols impacterait donc de façon considérable notre économie toute entière, à commencer par l'ensemble des pays qui dépendent pour beaucoup de produits importés.
Si un jour les avions sont pleinement écologiques, la question ne se posera plus. Mais pour l'heure, ce n'est pas si simple.
Et si chacun d'entre nous arrêtait de voyager pour diminuer son impact écologique, quelles seraient les conséquences ?
L'impact est significatif à plusieurs niveaux.
Tout d'abord, le secteur du tourisme, qui est, certes, " l'un des vecteurs principaux du réchauffement climatique" selon National Géographic, en représentant 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, serait fortement affecté. Les compagnies aériennes, les agences de voyage et les hôtels verraient leur activité réduite, ce qui pourrait entraîner une perte d'emplois et une diminution du PIB dans les pays qui dépendent fortement du tourisme.
Mais le réel impact repose sur les communautés locales, qui vivent souvent d'activités liées au tourisme (artisanat local, expérience avec les communautés locales, ...) et qui représentent des significatifs pour de nombreuses familles.
Pour ces populations l'impact est énorme, il est source d'emplois et donc de salaires mais plus généralement de perspectives de vie.
De manière plus accomplie, ce principe est désigné par celui du tourisme équitable qui vise à impliquer les populations locales dans les activités touristiques dans l'idée que le celui ci ait un impact positif et permette de percevoir une part équitable des recettes générées.
" Au Bangladesh pour 100 touristes, ce sont 944 personnes qui ont un emploi. " Selon l'article de Geo.com qui a établi un classement des pays dont l'économie est la plus dépendante du tourisme.
En 2020, le tourisme a été figé par la pandémie mondiale du COVID 19. Une tragédie pour beaucoup de pays qui ont vu leur économie s'écrouler comme notamment la Grèce où le tourisme représente environ 1/4 du PIB. Véritable moteur de l'économie du pays, le secteur du tourisme est le pilier du plan de relance Grec pour leur permettre de se relever.
Néanmoins, il est vrai que la réduction des déplacements aurait des effets positifs sur l'environnement. Les émissions de carbone liées aux transports diminueraient, luttant contre le dérèglement climatique.
Il est important de considérer que l'arrêt des voyages pourrait également avoir des conséquences sur le plan culturel et social. Les échanges internationaux seraient réduits, ce qui pourrait entraîner un appauvrissement de la diversité culturelle et de la compréhension interculturelle. En effet, le tourisme favorise la préservation des traditions culturelles et historiques, la protection du patrimoine local et la reconnaissance des cultures indigènes, des arts et des métiers.
Tout ceci contribue à une meilleure appréhension des différentes cultures étrangères, ce qui permet notamment la réduction de préjugés.
Arrêter de voyager pour des questions écologiques, a des effets contrastés, et il est important de trouver un équilibre pour préserver à la fois l'environnement et les échanges qui nourrissent les coopérations, et limitent les incompréhensions culturelles.
En fin de compte, voyager de manière responsable et durable est une question de choix personnel. En faisant des choix éclairés et en adoptant des pratiques respectueuses de l'environnement, vous pouvez continuer à explorer le monde tout en réduisant votre empreinte carbone.
Les options sont multiples pour avoir des actions locales bénéfiques pour la planète ainsi que les communautés locales.
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