Pourquoi avons-nous parfois du mal à agir face aux problématiques environnementales ? L’éco-psychologie existe depuis les années 1990 et est spécialisée dans l’étude de nos comportements face à la crise écologique.
Elle met en avant l’existence de freins intellectuels qui entraînent les individus dans l’inaction vis à vis de la crise climatique. Et c'est justement ça que nous voulons comprendre.
Dans cet article nous allons confronter la réalité du ramassage de déchets, à ces freins, et les faire voler en éclat. Oui, Oui !!!
D'abord, l'impuissance à changer les choses établies
Intégrer par une grande majorité de la population, c’est le fait de penser que nos actions n’ont pas le pouvoir de changer certaines problématiques, qui s’érigent alors comme des fatalités.
La psychologue Erika Salomon et ses confrères expliquent que l’individu est alors convaincu de son impuissance, ce qui l’incite à ne rien faire.
Et pourtant :
Ramasser un déchet sauvage de temps en temps, c’est peut être la vie d’un animal sauvée et c’est clairement un poids en moins pour la planète.
Ramasser un déchet même un seul par mois est déjà énorme ! Il faut bien comprendre que le nombre de personnes engagées sur la planète qui ramasseraient 1 Déchet par jour, multiplié par des millions de ramasseurs provoque une première onde de choc.
Ensuite, l'inertie provoquée par le changement d'habitude
Elle survient lorsque l’individu souhaite changer un comportement. L’individu n’arrive alors pas à se lancer dans des actions qui mèneraient à développer cette nouvelle habitude. Et ceux même si il sait qu’elle lui apporte beaucoup de satisfaction.
Pourtant :
Des mécanismes peuvent être mis en place pour contourner ce blocage. Plus un changement d'habitude est simple et facile à mettre en place, plus l’individu peut dépasser cette inertie en passant à l’action.
Et ça tombe bien car pour le ramassage des déchets, il est facile de commencer. C’est aussi simple que de se baisser pour ramasser un déchet et le placer dans la bonne poubelle juste à côté.
L’effet de groupe, le collectif est également un levier majeur pour trouver une motivation et sortir de cette inertie. Ça tombe bien car de nombreux évènements de ramassage collectif sont organisés partout, il est facile de s’y inscrire et de faire des rencontres !
L’éco-anxiété
C'est un sentiment de détresse face aux problèmes écologiques. Plus il est présent et plus l’individu a tendance à vouloir s’en éloigner pour limiter d’en ressentir les effets de manière trop intense. Cette mise à distance va faciliter un processus de déni et donc une inaction globale.
Pourtant :
L’action est très salvatrice, elle transforme le sentiment d’impuissance en celui d’utilité et réduit ainsi considérablement l’inquiétude ressentie.
Agir est très bénéfique pour la santé mentale de l’individu, même si ce sont des actions modestes ou collectives.
Bref, ce qu'on en dit :
De nombreux freins psychologiques existent et limitent notre implication sur le terrain, quand bien même nous souhaitons agir pour faire bouger les choses à notre échelle.
Heureusement des leviers permettent de contourner ces freins psychologiques, de passer à l’action et de reprendre le contrôle de notre processus de prise de décision.
Se mobiliser et agir permet, en plus de faire évoluer les choses dans le bon sens, de produire des retombées positives sur notre équilibre et notre santé psychologique. Car très clairement, s'obliger à ramasser les déchets croisés tous les jours sur son chemin, ne nécessite pas de background particulier, d'avoir fait de grandes études, ou de réaménager son agenda.
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